L’hôpital de la Charité est désaffecté en 1933 et démolit en 1934 à l’exception du clocher. Alors commence la construction de l’Hôtel des Postes, Télégraphes et Téléphonies de Lyon qui se termine en 1938. Cet édifice est inauguré le 17 juillet de cette même année et abrite toujours un bureau de poste et la délégation régionale Auvergne Rhône Alpes du Groupe La Poste.
Retrouvez davantage de photos relatives à cette construction sur le site de la Bibliothèque Municipale de Lyon disponible ici >>.
Les anciennes cartes postales représentent un visage très différent de la place.
La place fut régulièrement en chantier au cours des années 1980 en raison de la percée en son sous-sol de deux lignes de métros. La réalisation d’un parking souterrain a permis de libérer sa surface. En 1990, un projet d’aménagement est formulé par la Communauté urbaine et débouche sur de longues discussions entre les collectivités locales et les riverains. Il est décidé de réaliser trois pelouses surélevées, entourées d’allées de sable rouge et de marronniers. Une fontaine de 33 jets d’eau est installée à l’est du plateau, et surplombe un escalier qui permet aux promeneurs de descendre au bord du fleuve. La transition avec la place Bellecour est assurée par un espace sur lequel se dresse le clocher de la Charité. La maîtrise d’œuvre de l’opération est assurée par l’architecte-paysagiste Michel Bourne. La réception des travaux a lieu en 1992 et l’inauguration le 3 juin 1993.
Notre Collectif Histoire s’est retrouvé hier au musée Gadagne.
Le centre de documentation conserve un fonds documentaire sur l’histoire de Lyon du Moyen Âge au 20ème siècle. Les documentalistes avaient sorti pour nous une dizaine d’ouvrages et les photographies relatives à l’Hôpital de la Charité. La majorité des images conservées porte sur la démolition de l’hôpital qui a débuté en septembre 1934.
Ces ressources enrichissent incontestablement nos recherches. N’hésitez pas à rejoindre notre Collectif et à écrire à Michel : histoire@placeAntoninPoncet.fr
Prochain RV aux Archives Municipales !
Retrouvez plus d’informations sur le centre de documentation du musée Gadagne ici >>.
Notre « Collectif Histoire » s’est réuni le 23 janvier dernier et a pris la décision de traiter l’histoire de l’hôpital de la Charité en 5 volets :
– Les dons et ressources financières / l’entraide ;
– L’édifice et ses plans ;
– Les populations accueillies avec une description des costumes ;
– Les soins et les équipes qui les dispensent (accueil, traitement des épidémies, médecine, chirurgie, etc.) ;
– La destruction de l’hôpital.
Notre objectif est de publier, en 250 exemplaires, ce nouveau cahier (N° 2 de la Collection place Antonin Poncet) à l’automne. Il sera largement illustré et témoignera de l’attractivité et de la richesse historique de notre place.
Prochain rendez-vous au Musée Gadagne pour découvrir le fonds des illustrations et photographies relatives à l’hôpital de la Charité que détient ce musée. Pour plus d’informations, merci d’adresser un email à Michel : histoire@placeAntoninPoncet.fr.
Nous vous rappelons que le N°1 de la Collection place Antonin Poncet « Découverte d’une place emblématique de la ville » est toujours disponible. Pour l’obtenir, il suffit d’adresser votre demande à : lesamis@placeAntoninPoncet.fr.
Nous vous invitons à consulter le site internet ici >> qui présente et explique le projet de ce monument emblématique dans ses composantes artistiques, urbanistiques et symboliques. Ce Mémorial occupe la partie ouest de la place Antonin Poncet au pied du clocher de la Charité depuis 2006. Il a été conçu notamment par l’architecte Léonardo Basmadyian et la paysagiste Anne Perrot. Bonne découverte !
La beauté singulière de la place Antonin Poncet, faite d’audace et de monumentalité, s’est construite au fil des siècles. Pour mieux la protéger et valoriser, il faut la comprendre et son histoire nous y aide. Un premier volet retraçant les grandes étapes de sa construction vient d’être publié (N°1 de la Collection Antonin Poncet : Découverte d’une place emblématique de la ville).
En 2017, nos recherches porteront sur l’histoire de l’hôpital de la Charité. Cet hôpital a marqué pendant et pour des siècles l’histoire de la presqu’île et sa destruction a donné naissance à la place Antonin Poncet dans son périmètre que nous connaissons aujourd’hui.
Son clocher, sauvé lors de la destruction de 1935, reste un vestige emblématique du monde de la santé et de l’entraide cher aux Lyonnais.
Rejoignez notre « Collectif Histoire » piloté par Michel Latard-Baton et participez à nos recherches…
Contactez nous à l’adresse suivante : histoire@placeantoninponcet.fr
Nous remercions la Fondation Bullukian partenaire officiel des recherches et initiatives historiques menées par notre association ainsi que Pierre Jourdan architecte DPLG et historien pour son expertise, ses conseils et son travail de recherche.
Retrouvez le site internet de la Fondation Bullukian ici.
Vendredi dernier, en présence de Denis Broliquier, Maire du 2ème arrondissement, les portes en bois du clocher de la Charité se sont ouvertes… Quelques membres de notre association ont pu visiter le rez-de chaussée car malheureusement pour des raisons de sécurité, il est interdit de monter jusqu’en haut. Cet espace de 40m2 environ surmonté d’une petite mezzanine était utilisé occasionnellement dans un passé récent comme billetterie.
L’idée d’une réhabilitation de cet espace est bien sûr maintenant dans toutes les têtes… Voilà un beau projet sur lequel notre association compte travailler !
Car le clocher de la Charité ne constitue-t-il pas le monument emblématique de la place Antonin Poncet ?
L’hôpital de la Charité fut créé en 1633 et agrandi au XVIII° siècle dans le but d’aider la population la plus pauvre de la ville de Lyon. Le clocher n’a été construit qu’en 1666.
En 1804, le Conseil de l’hôpital décidait de faire installer un tour d’abandon dans l’épaisseur du mur de clôture qui longe la rue de la Charité pour permettre aux mères en détresse d’y abandonner leurs bébés.
Cet appareil se compose d’un cylindre en bois, convexe d’un côté, concave de l’autre, qui tourne sur lui-même avec une grande facilité. Celui des deux côtés qui est convexe fait face à la rue, l’autre s’ouvre dans l’intérieur d’un local. Au plus léger effort, le cylindre vient présenter au dehors son côté vide, reçoit l’enfant qu’on y place et l’apporte doucement dans l’intérieur de l’hospice en achevant son évolution.
Ce tour fut construit pour répondre au nombre croissant d’infanticides : il était isolé de toute ouverture qui aurait pu faire craindre d’être épié ou surpris. La personne qui venait d’abandonner un enfant avertissait l’employé de garde par une petite sonnette et se retirait en toute sécurité. Ainsi, en principe – car des abus ne tardèrent pas à se produire -, l’abandonné passait des mains de sa mère dans celles de la sœur qui veillait à la crèche. Il n’en résultait pour le petit être aucun dommage, et la mère pouvait s’en aller sans crainte, sinon sans remords.
Ce système fut abandonné en 1858.
L’hôpital est désaffecté en 1933 (date de création de l’hôpital Édouard Herriot) et détruit en 1934 à l’exception du clocher. L’apothicairerie classée aux Monuments Historiques, démontée, rejoint les collections du musée des Hospices Civils de Lyon à l’Hôtel-Dieu en 1935.
La Place Antonin Poncet (où se dresse le clocher) date de la disparition de l’hôpital de la Charité en 1934. Elle fut ensuite aménagée par l’architecte-paysagiste Michel Bourne et inaugurée sous sa forme actuelle le 3 juin 1993.
La poste centrale réalisée par l’architecte Michel Roux-Spitz, ouvrit en 1938.
Les immeubles construits au nord de la place présentent tous des soubassements en pierre de Villebois et marquent ainsi la physionomie de la place.
Cette pierre est un calcaire fin, assez compact, d’excellente qualité et de différentes nuances de gris. La pierre de Villebois a été massivement utilisée dans les constructions – en particulier religieuses – dans la grande région lyonnaise jusque vers les années 1960, date de la fin de l’exploitation des carrières de Villebois dans l’Ain.
Sur la place, la pierre de Villebois se retrouve aussi à l’intérieur des immeubles notamment comme matériau de construction des escaliers.
Pour en savoir plus sur la pierre de Villebois, lisez l’article du Progrès ici >>.